Constat du 1er semestre 2022 : la reprise d'activité se poursuit mais force est de constater qu'elle est freinée par les crises actuelles avec des tensions sur les matières premières, les approvisionnements et des difficultés de recrutements. En termes de perspectives, les chefs d'entreprise expriment leurs inquiétudes, les projections pour la fin d'année sont très prudentes, notamment sur les chiffres d'affaires les carnets de commande.
Une situation globale plutôt favorable
- 8 entreprises sur 10 estiment la situation globale plutôt favorable au 1er semestre 2022
- 3/4 des entreprises observent un maintien ou une hausse de leur chiffre d'affaires
- 4/10 observent une dégradation de leurs marges
- 35% des entreprises ont vu leur carnet de commandes augmenter (30% au 2e semestre 2021)
- 69% estiment que leur trésorerie est dans une situation normale voire favorable (68% au 2e semestre 2021)
4 difficultés déjà évoquées
- 8 entreprises sur 10 disent qu’elles sont impactées par les coûts des matières premières et la hausse des prix de l’énergie
- près de la moitié par des problèmes d’approvisionnement
- et parmi le quart des entreprises qui ont eu besoin d’embaucher :
- trois quarts ont rencontré des difficultés
- et 40 % n’ont pu concrétiser ces recrutements.
Les conséquences de la hausse des prix de l'énergie
Une enquête flash a été menée du 13 au 20 septembre. 1 735 chefs d’entreprise y ont répondu, et ont exprimé à nouveau leurs inquiétudes. De manière globale :
- pour 2/3 des entreprises, la hausse du coût de l’énergie est supérieure à 25 % (les industries et les entreprises de 50 salariés et plus sont le plus touchées)
- la rentabilité de l’entreprise est impactée pour 7 chefs d’entreprise sur 10, de façon significative ou très significative, 6% estiment que leur entreprise est mise en péril
- 62% des entreprises indiquent que l’exploitation de leur entreprise est menacée à court ou moyen terme (une aggravation de +6 points par rapport au mois de juin)
- et 16% des 50 salariés et + indiquent que l’exploitation de leur entreprise est menacée immédiatement
Pour pallier ces difficultés, les chefs d’entreprises ont opté pour différentes mesures ou subi des conséquences sur leurs indicateurs d’activité :
- 2/3 ont augmenté leur prix de vente et ce quel que soit le secteur et la taille d’entreprise
- La baisse des marges comme la baisse de la trésorerie sont davantage constatées dans l’industrie et la construction et dans les entreprises de 10 salariés et +.
- La recherche de solutions énergétiques alternatives et la renégociation de contrats sont davantage mises en oeuvre dans :
- les Cafés-Hôtels-Restaurants (plus du quart)
- et les entreprises de taille plus importante, les 50 salariés et plus pour 40 % d’entre elles
À noter également que 9 % d’entre elles envisagent une baisse de la production.
Une baisse de la confiance depuis juin
Dans ce contexte, la confiance des chefs d’entreprise en l’avenir recule : déjà, en juin cette confiance a baissé de 6 points par rapport au semestre précédent, tous secteurs confondus. Aujourd’hui en septembre, 2/3 d’entre eux déclarent être moins confiants qu’en juin (dont 1/3 beaucoup moins confiants).
*Ces indicateurs ressortent de l’enquête de conjoncture réalisée par la CCI Nouvelle-Aquitaine en partenariat avec les CCI territoriales. Près de 3 600 entrepreneurs de la région ont répondu à l’enquête menée du 28 juin au 13 juillet 2022.
Retrouvez les résultats complets et les analyses par secteurs d'activité dans le Baromètre Eco de la CCI Nouvelle-Aquitaine :
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Télécharger l'enquête flash
Infographie du 1er semestre 2022